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Moondog alias Louis Hardin

mars 27, 2009

Tout le monde a déjà entendu ce morceau quelque part ou du moins sa version samplée : celle de Mr Scruff dans Get a move on utilisée à de nombreuses reprises dans la pub ou encore le remix d’Henrik Schwartz…
C’est la version originale intitulée Bird’s Lament écrite par Louis Hardin aka Moondog en hommage à Charlie Parker que je vous invite à redécouvrir ici. Pour moi, du bon son composé par un grand homme…

moondog

Peut-on porter des casques de Viking, vivre dans la rue et être apprécié de Philipp Glass, repris par Janis Joplin et racheté par une banque pour sa pub ? Oui. Un homme a réussi tout cela, il s’appelait Moondog. Il est mort il y a longtemps, mais ce n’est pas une raison pour l’oublier.

Si Vincent Van Gogh avait pu se réincarner en musicien, sans nul doute, aurait-il choisi d’habiter le corps de Louis Hardin, balladin et expérimentateur , clochard et piéton mystique, l’une des figures les plus étrange de la scène musicale américaine qui vécut en péripatéticien sur les trottoirs new-yorkais.

Moondog est né en 1916, et eut les yeux crevés à 13 ans par un bâton de dynamite. Il ressemblait autant à Merlin l’enchanteur qu’au Christ et même à Dieu le père, portait une barbe blanche et parfois des habits de vikings, casque à cornes compris, et arpentait les rues en jouant sa musique, déclamait des poèmes de quelques vers, et se ridiculisait consciencieusement par ses excentricités, ce qui ne l’empêchait pas d’être un musicien très original, un minimaliste avant l’heure, et un grand admirateur de Jean Sébastien Bach.

Cette marginalité assumée, l’artiste Moondog la choisit par souci de pureté, par dégagement, par anticonformisme ou pour ressembler aux saints d’autrefois des ordres mendiants, on ne sait pas. Toujours est-il, qu’inspiré par ce mode de vie, il composa des airs qui rappellent la musique médievale et les chants traditionnels des peuples primitifs, qu’il entrecoupait parfois de textes brefs et d’enregistrements sonores effectués en pleine rue.

« J’aurais aimé vivre à l’époque où de grands génies vivaient » dit une dame à la voix bourgeoise sur le morceau « Street Scene », puis l’on entend Moondog lire des extraits de sa prose laconique et mystérieuse.

Moondog est décédé en 1999, il avait 83 ans et sa carrière de musicien des rues l’avait fait croiser de nombreux artistes importants : Philip Glass, Steve Reich, Stravinsky, et même Janis Joplin qui fit une reprise de « All is Loneliness ». Plus récemment, on a pu entendre “Stamping Ground” sur le B.O du film « The big Lebowski », un titre de Moondog, et dans une publicité pour une banque l’air devenu célèbre et que chacun connaît sans savoir qui en fut l’auteur de « Bird’s lament », un morceau écrit en souvenir de Charlie Parker que l’on surnommait l’oiseau.

oh non ce n’est pas moi qui est écrit tout ça, j’ai lachement pompé un article, mais es-ce un crime de reprendre un texte si bien écrit…

Classé dans : Musique |

2 commentaires

  1. Amaury Cornut septembre 25, 2009 @ 12:07

    Salut,

    Si tu es intéressé par Moondog, je t’invites à visiter mon site web lui étant entièrement consacré.

    http://minisym.wordpress.com

    Un forum est depuis peu mis à disposition.

    Bonne continuation et à bientôt.

  2. uni.t septembre 25, 2009 @ 12:15

    Cool! merci ;)

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